Vendredi 19 octobre, L’ONG israélienne B’tselem a publié un rapport édifiant sur la situation sécuritaire à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie. L’ONG dénonce l’augmentation des violences commises par les colons et les soldats israéliens, à l’encontre du voisinage palestinien.
L’ONG israélienne B’tselem, dénonce dans son dernier rapport publié vendredi 19 octobre « l’augmentation des attaques de la part des colons et des forces de sécurité israéliennes sur les résidents palestiniens » d’Hébron, ville principale du sud de la Cisjordanie, comptant 160 000 habitants. Selon B’tselem, cette situation est directement dû à la présence d’une nouvelle colonie, installée à la périphérie de la vieille ville depuis 7 mois.
En effet, le 19 mars 2007, un immeuble palestinien en construction a été occupé par une dizaine de colons israéliens (voir photo). « Suite à l’établissement de cette nouvelle colonie, Israël a accru la présence des forces de sécurité qui a eu pour conséquence l’augmentation des abus et des violences de la parts des soldats et des officiers de la police de douane sur la population palestinienne », insiste l’ONG. L’immeuble pris d’assaut est revendiqué par les colons comme étant leur propriété, l’un d’entre eux l’ayant acheté 700 000 dollars. Cependant, le propriétaire palestinien déclare avoir acheté cette terre il y a plusieurs années à Ayub Jaber, qui vit aujourd’hui en Jordanie. Il aurait de plus investit 900 000 dollars dans la construction de l’immeuble et dément l’avoir vendu à quiconque. Tous les deux semblent être en possession des papiers officiels de propriété. Cette discorde a été portée devant la Haute Court de justice israélienne, qui doit donner son verdict fin novembre.
Selon Issa Amro, coordinateur de B’tselem à Hébron, « les colons veulent relier la colonie du centre de la vieille ville à la colonie d’Arb’a, juste à la sortie de la ville. » Dans le voisinage de la nouvelle colonie la vie a changé radicalement depuis ses 7 derniers mois. La rue ou siège l’immeuble a été interdite d’accès aux voitures palestiniennes, alors que les jeeps de l’armée et les bus de colons ne cessent leur allés et venus. « La vie est devenue plus difficile depuis l’établissement de cette nouvelle colonie, témoigne Bassam Juberi, couturier habitant en face de la colonie. En bas de cet immeuble, il y avait une dizaine de magasins qui ont été fermés. De plus, on se fait harceler en permanence, insulter, jeter des pierres par les colons. J’ai été porté plainte mais rien n’est arrivé. La paix n’existe que dans les médias mais pas sur le terrain. Lorsque les israéliens nous considèrerons comme des êtres humains, alors peut être que la paix sera possible. » Conclu-t-il.
Ce harcèlement continu sur les voisins palestiniens n’est pas nouveau. Déjà, dans le cœur de la vieille ville, où 500 colons occupent une bonne partie des maisons, le harcèlement est quotidien, tout comme la présence des soldats. Le tombeau d’Abraham, revendiqué par les juifs israéliens comme lieux saint, est la raison de l’édification de cette colonie. Le souk arabe a été bouclé par l’armée il y a plusieurs années et la majorité des habitants ont fuit ce quartier suites aux accès de violences des israéliens. Les ruelles du souk, désertes, sont recouvertes de grillages, portant parpaings et déchets lancés par les colons sur les passants palestiniens. L’étoile de David est taguée sur les portes des magasins fermés, signe du passage des colons. Il n’est pas rare d’entendre des insultes fusées des fenêtres d’habitants israéliens : « casse-toi sale chien » lancent des petites filles du haut de la colonie sur un homme palestinien. « Se sont les colons mais aussi les soldats qui nous lancent des pierres, de l’eau bouillante, ou de l’urine par les fenêtres, témoigne Abu Ahmed, commerçant dans la vieille ville d’Hébron. Avant la fermeture du souk, je pouvais atteindre 1 000 dollars de chiffre d’affaire par jour. Aujourd’hui, je n’obtiens pas cette somme en une année. Plus personne ne passe par ici. » Se désole-t-il.
La pression opérée constamment sur la population palestinienne force cette dernière à abandonner maisons et commerces, que les colons tentent sans relâches de récupérer. Les israéliens d’Hébron sont réputés pour être particulièrement violent et nombre de leurs concitoyens dénoncent ces agissements, sans qu’il n’y aient d’actions concrètes sur le terrain pour mettre fin à cette situation.
Nadia S.
L’ONG israélienne B’tselem, dénonce dans son dernier rapport publié vendredi 19 octobre « l’augmentation des attaques de la part des colons et des forces de sécurité israéliennes sur les résidents palestiniens » d’Hébron, ville principale du sud de la Cisjordanie, comptant 160 000 habitants. Selon B’tselem, cette situation est directement dû à la présence d’une nouvelle colonie, installée à la périphérie de la vieille ville depuis 7 mois.
En effet, le 19 mars 2007, un immeuble palestinien en construction a été occupé par une dizaine de colons israéliens (voir photo). « Suite à l’établissement de cette nouvelle colonie, Israël a accru la présence des forces de sécurité qui a eu pour conséquence l’augmentation des abus et des violences de la parts des soldats et des officiers de la police de douane sur la population palestinienne », insiste l’ONG. L’immeuble pris d’assaut est revendiqué par les colons comme étant leur propriété, l’un d’entre eux l’ayant acheté 700 000 dollars. Cependant, le propriétaire palestinien déclare avoir acheté cette terre il y a plusieurs années à Ayub Jaber, qui vit aujourd’hui en Jordanie. Il aurait de plus investit 900 000 dollars dans la construction de l’immeuble et dément l’avoir vendu à quiconque. Tous les deux semblent être en possession des papiers officiels de propriété. Cette discorde a été portée devant la Haute Court de justice israélienne, qui doit donner son verdict fin novembre.
Selon Issa Amro, coordinateur de B’tselem à Hébron, « les colons veulent relier la colonie du centre de la vieille ville à la colonie d’Arb’a, juste à la sortie de la ville. » Dans le voisinage de la nouvelle colonie la vie a changé radicalement depuis ses 7 derniers mois. La rue ou siège l’immeuble a été interdite d’accès aux voitures palestiniennes, alors que les jeeps de l’armée et les bus de colons ne cessent leur allés et venus. « La vie est devenue plus difficile depuis l’établissement de cette nouvelle colonie, témoigne Bassam Juberi, couturier habitant en face de la colonie. En bas de cet immeuble, il y avait une dizaine de magasins qui ont été fermés. De plus, on se fait harceler en permanence, insulter, jeter des pierres par les colons. J’ai été porté plainte mais rien n’est arrivé. La paix n’existe que dans les médias mais pas sur le terrain. Lorsque les israéliens nous considèrerons comme des êtres humains, alors peut être que la paix sera possible. » Conclu-t-il.
Ce harcèlement continu sur les voisins palestiniens n’est pas nouveau. Déjà, dans le cœur de la vieille ville, où 500 colons occupent une bonne partie des maisons, le harcèlement est quotidien, tout comme la présence des soldats. Le tombeau d’Abraham, revendiqué par les juifs israéliens comme lieux saint, est la raison de l’édification de cette colonie. Le souk arabe a été bouclé par l’armée il y a plusieurs années et la majorité des habitants ont fuit ce quartier suites aux accès de violences des israéliens. Les ruelles du souk, désertes, sont recouvertes de grillages, portant parpaings et déchets lancés par les colons sur les passants palestiniens. L’étoile de David est taguée sur les portes des magasins fermés, signe du passage des colons. Il n’est pas rare d’entendre des insultes fusées des fenêtres d’habitants israéliens : « casse-toi sale chien » lancent des petites filles du haut de la colonie sur un homme palestinien. « Se sont les colons mais aussi les soldats qui nous lancent des pierres, de l’eau bouillante, ou de l’urine par les fenêtres, témoigne Abu Ahmed, commerçant dans la vieille ville d’Hébron. Avant la fermeture du souk, je pouvais atteindre 1 000 dollars de chiffre d’affaire par jour. Aujourd’hui, je n’obtiens pas cette somme en une année. Plus personne ne passe par ici. » Se désole-t-il.
La pression opérée constamment sur la population palestinienne force cette dernière à abandonner maisons et commerces, que les colons tentent sans relâches de récupérer. Les israéliens d’Hébron sont réputés pour être particulièrement violent et nombre de leurs concitoyens dénoncent ces agissements, sans qu’il n’y aient d’actions concrètes sur le terrain pour mettre fin à cette situation.
Nadia S.
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