17 juin 2007

Nous sommes tous responsables !

Comme chacun peut se l'imaginer, une crise politique a des retentissements assez directs et violent sur la vie quotidienne des citoyens. Ici, en Cisjordanie, les brigades des martyrs d'al aqsa, affiliés au Fatah, sont de sortis histoire de freiner les ardeurs du Hamas et de renforcer un pouvoir qu'ils ont perdus à Gaza. Les palestiniens sont désemparés face à la situation. Beaucoup en sont presque à remercier l'armée israélienne d'être encore en Cisjordanie... le comble !


Ici, c'est la confusion complète. Le Hamas a pris le pouvoir a Gaza, mais quel pouvoir, se demandent-ils ? le pouvoir d'une prison a ciel ouvert, qui va  donner toutes les raisons a Israël d'attaquer de front les Gazaouis. De plus, dans la bande de Gaza, les frontières avec l’extérieur sont fermées et la nourriture vient à manquer ainsi que les médicaments. Abbas est complètement dépassé par les événements, il tente de créer un gouvernement d'urgence, une fois que l'urgence est passé : c'est la cavalerie qui arrive toujours en retard. Il a perdu la petite légitimité qui lui restait encore. De leurs cotés les Brigades des Martyrs d'al Aqsa ne sont pas centralisées, elles agissent chacune dans leur ville indépendamment de tout ordre politique. Les policiers sont issues des milices : cette situation est  dangereuse. En fait, on se rends compte que ceux qui tiennent le pouvoir de la rue ne sont en aucun cas les politiciens ou les membres des gouvernements passés qu'ils soient Hamas ou Fatah, se sont bel et bien les milices qui ont le pouvoir, quelles qu'elles soient, car se sont elles qui ont les armes. La gansgtérisation de la Palestine est en bonne voix et plus ces milices gagnent en légitimité auprès du peuple, plus une conciliation politique avec qui que se soit devient lointaine et  innopérante sur le terrain.

A qui la faute ? à nous tous. Depuis des décennies les palestiniens n'ont connus que la violence et les règlements de compte par les armes. Israël est en partie responsable, et si elle voit aujourd'hui une bande de Gaza verte se dessiner à ses frontières, qu'elle ne se plaigne pas, car cette bande verte est son fruit, sa création, qu'elle a largement favoriser en ne cessant de considérer les différents gouvernements palestiniens passés comme n'étant pas à son goût en vue de négociations. Depuis des décennies, dans chaque ville et village palestinien, l'armée israélienne s'est attachée à délégitimer le pouvoir en place, en détruisant les administrations, interdisant la police de détenir des armes et en vendant ces mêmes armes aux miliciens, en colonisant toujours plus, quadrillant les territoires de check-points militaires, imposant des couvres feu...

La communauté internationale est aussi l'une des pièce maîtresse de cette situation. Par son silence, son inaction, son manque de courage pour affirmer le droit du peuple palestinien à disposer de lui même. Aucune sanction n'a jamais été prise contre l'état d'Israël pour ses actions envers le peuple palestinien. Pire encore, la communauté internationale a imposé un boycott financier et politique aux palestiniens... quelle erreur ! Nous avons tous demandé aux palestiniens d'avoir des élections démocratiques, ils l'ont fait, dans une situation où l'anarchie règne, ils ont réussi l'exploit de s'organiser et d’élire un gouvernement sans même avoir d'état à proprement dit... cependant, les occidentaux n'en ont pas voulus et ils ont couper tout oxygène aux palestiniens pour les punir d'avoir exprimer leur volonté : le changement.

Chaque jour qui passe voit une paix au Proche Orient s'éloigner et nous sommes tous responsables. Quoi que fasse le Hamas à Gaza et le Fatah en Cisjordanie, quelle que soit leurs légitimités respectives, la situation d'anarchie qui se déploie en Palestine est notre faute et nous devons prendre nos responsabilités, si tant est que nous en soyons capable un jour...

Nadia S.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Mahmoud Abbas file un mauvais coton.

Avec la complicité des Occidentaux, il reste au pouvoir et, comme par hasard, ces derniers débloquent les crédits pour Abbas, pour asphyxier de plus en plus les gagnants d'une élection à qui, le pouvoir est floué, refusé depuis....15 mois.

Déni de démocratie criard...pour soutenir une paix injuste prônée par le Fatah-corrompu- qui n'a survecu que grâce au charisme de Yasser Arafat.

Pauvre Palestine !