Le comité israélien contre les destructions de maisons (ICAHD) a inauguré, le 11 juin, son programme de reconstruction de toutes les maisons palestiniennes détruites par l’occupation israéliennes depuis la guerre de 1967.
« Depuis 40 ans, plus de 18 000 maisons palestiniennes ont été détruites, nous sommes là pour dire ça suffit ! » s’exclame Jeff Halper, coordinateur du comité. C’est dans la petite Mosquée Des Marocains, intégrant le premier ensemble de maisons détruites par l’occupation israélienne après la guerre de 67, que l’ICAHD a décidé de déclarer officiellement ouvert son programme de reconstruction des maisons palestiniennes. Cette nuit du 11 juin 1967, les bulldozers israéliens ont expulsé 135 familles palestiniennes du quartier musulman de Jérusalem, détruisant leurs maisons ainsi que deux mosquées, afin de créer une place ouverte devant le Mur des Lamentations (photo). «Le premier acte d’occupation fut la destruction de maisons, commis pour donner à la Palestine un visage purement juif, en mettant les habitants dehors et en confisquant leurs terres. » Insiste Jeff Halper. « Nous sommes là aujourd’hui en tant que juifs israéliens, pour prendre les responsabilités de ce que notre gouvernement a fait durant ces quarante années. » Depuis le mois de mai, l’ICAHD a reconstruit 35 maisons palestiniennes, 15 sont en cours dans tous les territoires occupés, ainsi qu’en Israël. Les fonds viennent de dons de la société civile. « Nous avons reçu 1,5 millions de dollars de la part d’un juif orthodoxe de New York particulièrement en colère contre la politique israélienne. » Témoigne Jeff Halper. Selon le comité, 6 000 dollars suffisent pour reconstruire une maison avec deux pièces, une cuisine ainsi qu’une salle de bain. « Nous allons commencer par reconstruire 300 maisons à partir de l’année prochaine, et nous considérons ceci comme un acte de résistance à l’occupation. » Insiste le coordinateur de l’ICAHD.
Aujourd’hui encore, la destruction des maisons palestiniennes se poursuit, sous différents prétextes. Outre l’extension des colonies et la construction du mur de séparation qui détruit de nombreux foyers palestiniens en Cisjordanie, la partie Est occupée de Jérusalem est en proie à une politique d’épuration par le biais d’expulsions des palestiniens. « Il y a trois ans, le gouvernement israélien a créé une permission administrative qui donne au ministère de l’intérieur le droit de détruire des milliers de maisons palestiniennes » prétextant que les habitants n’ont pas obtenu de permis. « Ils doivent avoir un permis juste pour être connecté à l’électricité ou à l’eau. Les permis de construire sont très difficiles à obtenir pour les palestiniens : ils doivent dépenser de 20 à 60 000 dollars. C’est impossible pour eux, ils n’essayent même pas car ils savent qu’après tout ceci ils n’obtiendront pas ce permis. (…) De plus, les juifs peuvent venir habiter le quartier musulman de Jérusalem, mais l’inverse n’est pas possible.» Déplore Jeff Halper (photo : colonie juive au sein du quartier musulman de Jérusalem Est). «J’ai fait reconstruire mon toit sans permission, ils me l’ont démolis. » S’exclame Aïcha, habitante de la vielle ville de Jérusalem-Est. « Ils m’ont dit que je n’avais qu’à mettre une bâche en plastique. Mais qui peut vivre l’hiver sous une bâche en plastique ? »
Selon le comité, la partie de la vieille ville jouxtant l’Esplanade des Mosquées a perdu sa majorité musulmane, au profit de la population juive. Jeff Halper précise que « sur certaines cartes israéliennes de la ville, ce quartier, historiquement musulman, est appelé nouveau quartier juif. »
« Depuis 40 ans, plus de 18 000 maisons palestiniennes ont été détruites, nous sommes là pour dire ça suffit ! » s’exclame Jeff Halper, coordinateur du comité. C’est dans la petite Mosquée Des Marocains, intégrant le premier ensemble de maisons détruites par l’occupation israélienne après la guerre de 67, que l’ICAHD a décidé de déclarer officiellement ouvert son programme de reconstruction des maisons palestiniennes. Cette nuit du 11 juin 1967, les bulldozers israéliens ont expulsé 135 familles palestiniennes du quartier musulman de Jérusalem, détruisant leurs maisons ainsi que deux mosquées, afin de créer une place ouverte devant le Mur des Lamentations (photo). «Le premier acte d’occupation fut la destruction de maisons, commis pour donner à la Palestine un visage purement juif, en mettant les habitants dehors et en confisquant leurs terres. » Insiste Jeff Halper. « Nous sommes là aujourd’hui en tant que juifs israéliens, pour prendre les responsabilités de ce que notre gouvernement a fait durant ces quarante années. » Depuis le mois de mai, l’ICAHD a reconstruit 35 maisons palestiniennes, 15 sont en cours dans tous les territoires occupés, ainsi qu’en Israël. Les fonds viennent de dons de la société civile. « Nous avons reçu 1,5 millions de dollars de la part d’un juif orthodoxe de New York particulièrement en colère contre la politique israélienne. » Témoigne Jeff Halper. Selon le comité, 6 000 dollars suffisent pour reconstruire une maison avec deux pièces, une cuisine ainsi qu’une salle de bain. « Nous allons commencer par reconstruire 300 maisons à partir de l’année prochaine, et nous considérons ceci comme un acte de résistance à l’occupation. » Insiste le coordinateur de l’ICAHD.
Aujourd’hui encore, la destruction des maisons palestiniennes se poursuit, sous différents prétextes. Outre l’extension des colonies et la construction du mur de séparation qui détruit de nombreux foyers palestiniens en Cisjordanie, la partie Est occupée de Jérusalem est en proie à une politique d’épuration par le biais d’expulsions des palestiniens. « Il y a trois ans, le gouvernement israélien a créé une permission administrative qui donne au ministère de l’intérieur le droit de détruire des milliers de maisons palestiniennes » prétextant que les habitants n’ont pas obtenu de permis. « Ils doivent avoir un permis juste pour être connecté à l’électricité ou à l’eau. Les permis de construire sont très difficiles à obtenir pour les palestiniens : ils doivent dépenser de 20 à 60 000 dollars. C’est impossible pour eux, ils n’essayent même pas car ils savent qu’après tout ceci ils n’obtiendront pas ce permis. (…) De plus, les juifs peuvent venir habiter le quartier musulman de Jérusalem, mais l’inverse n’est pas possible.» Déplore Jeff Halper (photo : colonie juive au sein du quartier musulman de Jérusalem Est). «J’ai fait reconstruire mon toit sans permission, ils me l’ont démolis. » S’exclame Aïcha, habitante de la vielle ville de Jérusalem-Est. « Ils m’ont dit que je n’avais qu’à mettre une bâche en plastique. Mais qui peut vivre l’hiver sous une bâche en plastique ? »
Selon le comité, la partie de la vieille ville jouxtant l’Esplanade des Mosquées a perdu sa majorité musulmane, au profit de la population juive. Jeff Halper précise que « sur certaines cartes israéliennes de la ville, ce quartier, historiquement musulman, est appelé nouveau quartier juif. »
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