Je quitte Naplouse en direction de Ramallah. Au passage du check point de sortie de la ville je suis surprise par la politesse du jeune soldat qui fait passer les femmes et les vieux. Il ne parle pas l’arabe et semble ne pas trop savoir ce qu’il fait là. Il s’adresse donc gentiment aux femmes en anglais et on peut sentir qu’il tente du mieux qu’il peut d’alléger le fardeau que l’attente interminable fait peser sur les gens.
A l’aller nous avions mis une demi heure voir trois quarts d’heure, au retour, c’est une tout autre histoire. Le passage du check point se fait à pied, même si certains taxis sont autorisés à passer la barrière militaire. D’ailleurs, ces derniers ont mis au point une technique pour se faire de l’argent. Lorsque le check-point est difficile, les chauffeurs proposent de faire passer les gens de l’autre côté pour 20 shekels. C’est excessivement cher, mais ça fonctionne et pour les gens qui sont pressés, ça peut faire descendre le temps d’attente de plusieurs heures.
Après avoir passé la barrière, je prends le bus qui mène à Ramallah. Quelques kilomètres après notre départ du check point, une autre barrière militaire nous attend. La queue de véhicules est longue, mais j’aperçois sur ma gauche, de nombreuses voitures qui passent rapidement, sans se faire contrôler. Je me rends compte que se sont les voitures des colons. Il y a de nombreuses colonies partout en Cisjordanie, et dès que la route croise une entrée de colonie, il y a une barrière militaire. A ce croisement important, j’aperçois de nombreux jeunes colons, habillés à la manière traditionnelle juive. Ce qui est impressionnant, c’est que de l’autre côté de la rue, de jeunes arabes attendent leur bus. Ils se côtoient de loin, sans se regarder. Entre les deux groupes, les soldats veillent. Nous finissons par passer et le bus reprend sa route.
Une dizaine de kilomètre plus tard, rebelote. Ce coup-ci c’est un check point mobile. Une jeep en plein milieu de la route. Nous reprenons notre chemin et nous approchons de Birzeit, une ville située non loin de Ramallah. Et… oui encore une fois, un autre check point, une autre attente, un autre contrôle, d’autres questions, d’autres soldats…Je finis par arriver chez moi, à Ramallah Un peu plus de deux heures et demi après mon départ de Naplouse. Oufff !
Je décide d’aller visiter un ami qui habite non loin, à Beitounia. Je prends un petit bus qui me dépose devant la mairie. Tout à coup, en marchant dans la rue, je sens mon visage me brûler, ma respiration se fait difficile et mes yeux pleurent. Je ne comprends pas, aucun tir, rien ne se passe, juste un vent à décorner les bœufs. Je me mets à courir jusqu’à la maison de mon ami qui m’accueille à bras ouvert.
A l’aller nous avions mis une demi heure voir trois quarts d’heure, au retour, c’est une tout autre histoire. Le passage du check point se fait à pied, même si certains taxis sont autorisés à passer la barrière militaire. D’ailleurs, ces derniers ont mis au point une technique pour se faire de l’argent. Lorsque le check-point est difficile, les chauffeurs proposent de faire passer les gens de l’autre côté pour 20 shekels. C’est excessivement cher, mais ça fonctionne et pour les gens qui sont pressés, ça peut faire descendre le temps d’attente de plusieurs heures.
Après avoir passé la barrière, je prends le bus qui mène à Ramallah. Quelques kilomètres après notre départ du check point, une autre barrière militaire nous attend. La queue de véhicules est longue, mais j’aperçois sur ma gauche, de nombreuses voitures qui passent rapidement, sans se faire contrôler. Je me rends compte que se sont les voitures des colons. Il y a de nombreuses colonies partout en Cisjordanie, et dès que la route croise une entrée de colonie, il y a une barrière militaire. A ce croisement important, j’aperçois de nombreux jeunes colons, habillés à la manière traditionnelle juive. Ce qui est impressionnant, c’est que de l’autre côté de la rue, de jeunes arabes attendent leur bus. Ils se côtoient de loin, sans se regarder. Entre les deux groupes, les soldats veillent. Nous finissons par passer et le bus reprend sa route.
Une dizaine de kilomètre plus tard, rebelote. Ce coup-ci c’est un check point mobile. Une jeep en plein milieu de la route. Nous reprenons notre chemin et nous approchons de Birzeit, une ville située non loin de Ramallah. Et… oui encore une fois, un autre check point, une autre attente, un autre contrôle, d’autres questions, d’autres soldats…Je finis par arriver chez moi, à Ramallah Un peu plus de deux heures et demi après mon départ de Naplouse. Oufff !
Je décide d’aller visiter un ami qui habite non loin, à Beitounia. Je prends un petit bus qui me dépose devant la mairie. Tout à coup, en marchant dans la rue, je sens mon visage me brûler, ma respiration se fait difficile et mes yeux pleurent. Je ne comprends pas, aucun tir, rien ne se passe, juste un vent à décorner les bœufs. Je me mets à courir jusqu’à la maison de mon ami qui m’accueille à bras ouvert.
Ce dernier m’explique que non loin, les soldats veillent sur la barrière de séparation le long d'une route déserte (voir photo). Chaque jour, les enfants de l’école se relaient pour lancer des pierres sur les miradors et les jeeps qui protègent le site. Chaque jour, les soldats lancent des gaz lacrymogènes sur les enfants, et ce jusqu’à la prière du coucher du soleil. Le vent a transporté le gaz jusque dans le centre ville, et c’est celui-ci que j’ai senti dans la rue.
L’ami qui m’accueil m’emmène le long de la barrière. Nous restons sur le haut de la colline, car les soldats sont chatouilleux à cet endroit. D’autant plus que non loin de là, il y a la prison de ‘Ofar. Cette prison israélienne accueille près de 1200 palestiniens. On ne voit pas grand-chose lorsqu’on la surplombe, car la plupart des bâtiments sont cachés sous les arbres. Mon ami m’explique que les prisonniers logent sous des grandes tentes. Les soldats ont l’habitude de tirer sur les immeubles alentours lorsque la tension monte dans la région. C’est une façon de montrer leur supériorité. Nous repartons rapidement car mon ami n'est pas tranquille, mais je reviendrai sur ce site.
Nadia S.
2 commentaires:
Moi je suis très curieux de connaître l'opinion des Palestiniens sur les accords de paix en cours.
Cette semaine LE MONDE a publié un long papier sur un jeune chef de la résistance palestinienne du nom de Zakaria Zubeïdi, commandant des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa à Jenine.
Quelle est l'opinion des Palestiniens sur ce jeune combattant?
Zakaria Zubeidi est d'origine de Jénine. Je compte m'y rendre vendredi et samedi, je tenterais d'en savoir plus sur ce que les habitants pensent de lui. Mes amis connaissent ce Zakaria Zubeidi, il a été récemment bléssé d'une balle dans l'épaule par l'armée isaélienne. Je publierai un article sur ma visite et mes rencontres.
Pour ce qui est des accords en cours, la plupart des palestiniens que j'ai pu rencontrer ne sont pas très optimistes. ils disent qu'ils ont vue passer de nombreux accords de paix qui n'ont jamais aboutis et pour eux, une chose semble claire, c'est qu'Israël ne veut pas la paix. Tous m'ont dit ça, qu'ils soient chrétiens, musulmans, pauvres, riches, réfugiés ou non...
Enregistrer un commentaire